Phobie sociale ou ras le bol des autres ?!

Phobie sociale ou ras le bol des autres ?!

07 janvier 2020

Plus que la véritable timidité, la phobie sociale est la peur des autres. Environs 5% de la population serait concernée par ce trouble. L’anxiété apparaît dès la moindre confrontation à un étranger et peut rapidement se transformer en panique. Comment surpasser cet état handicapant au quotidien ? On fait le point !

Qu’est-ce que la phobie sociale ?

Il ne s’agit ni de misanthropie ! Mais plutôt d’une véritable angoisse lorsqu’une personne se trouve face-à-face à quelqu’un qu’elle ne connaît pas, ou pire, lorsqu’elle est plongée dans une masse de gens. La phobie sociale est restée longtemps une maladie ignorée. Rien de plus effrayant que la foule lorsqu’un individu est phobique social. On peut dans ce même temps parler d’agoraphobie. Les émotions se décuplent. Il devient impossible de s’exprimer ou de se concentrer. La personne peut avoir tendance à rougir, elle peut suer ou encore trembler.

La peur essentielle liée à la phobie sociale est celle d’être observé et jugé négativement. La gêne devient une honte de soi. La personne se prive de certaines situations pour ne pas affronter la peur ou réalise des efforts démesurés pour supporter des situations banales. Et ce, sans que cela ne se voit pour ne pas attirer encore plus l’attention. Plusieurs situations peuvent être redoutées comme les situations de performances (examen, parole en public), les situations d’affirmation de soi où il faut donner son avis. Mais aussi les situations d’observation (boire sous le regard de quelqu’un par exemple) ou les situations d’interactions (parler de soi).

Comment traiter une phobie sociale ?

Les personnes concernées par la phobie sociale sont dans une situation d’évitement tout au long de leur vie. Pourtant il existe des moyens de traiter ce trouble. Il est possible d’associer médicaments et psychothérapies.

Des psychotropes

Certains psychotropes peuvent être conseillés dans un premier temps pour soulager le phobique social et éviter qu’il ne soit obsédé par le regard des autres. Ils auront un effet « Starter ». Cela passera par des bêtabloquants dans les cas d’anxiété de performance ou pour les phobies sociales généralisées. Ils seront efficaces dans une durée limitée. Les tranquillisants sont plus souvent utilisés mais ne sont pas pour autant plus efficaces…

Ce qu’il faut savoir c’est qu’il n’existe pas de médicament miracle pour guérir sa phobie sociale. Il peut être un appui temporaire et nécessite un engagement minimum avec une psychothérapie.

Une psychothérapie

Pour éviter de développer des signes de malaise tout au long de sa vie (rougissement, sueur…), des exercices peuvent être mis en place pour affronter les situations en cause. Un thérapeute vous accompagnera, ainsi vous pourrez ensuite reproduire des exercices quotidiens solitaires. A chaque expérience correctrice est associée une action sur la cognition, c’est-à-dire sur le processus de la pensée. Il s’agit de surpasser la situation « si je parle, il va me juger », en se concentrant par exemple sur le sujet traité en question pour éviter le blocage.

Plusieurs séances de 45 minutes permettent d’affronter ses peurs. On utilise le jeu de rôle et la relaxation musculaire. Il s’agira de faire anticiper la réaction négative au sujet en lui apprenant à dire Stop quand elle apparaît. Ainsi, on opposera le raisonnement logique à des processus irrationnels.

Ne vous sentez pas à part. Etre phobique social n’est pas une honte. Vous méritez de vous sentir à l’aise en société pour une vie plus sereine et apaisée.

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