Le jeûne thérapeutique

Le jeûne thérapeutique, est-ce une idée farfelue ?

28 septembre 2017

Vous avez certainement entendu parler du jeûne thérapeutique qui a longtemps été utilisé comme une thérapie à part entière, avant de voir son usage limité. On raconte que le fait de jeûner permettrait de traiter certaines maladies. Vous y croyez ? En tout cas, nous allons faire le point sur les connaissances actuelles de cette pratique qui n’est pas à prendre à la légère et doit être envisagée en toute sécurité.

En quoi consiste le jeûne thérapeutique ?

Jeûner signifie tout simplement qu’il faut se priver de nourriture, mais non d’eau, pendant une période plus ou moins longue. Le jeûne ne doit pas être pris comme une privation qui est plutôt restrictive et ne donne pas très envie. Mais il faut le voir plutôt comme une cure de rajeunissement du corps.

Le jeûne est pratiqué depuis des millénaires pour aider le corps à se détoxifier et à se revitaliser sans prise d’aliments, mais uniquement de l’eau. En effet, de petites tisanes peuvent être consommées pour épauler le travail d’élimination.

Sa durée peut varier de quelques heures à quelques jours et cela incite le système digestif à se mettre au repos. En effet, cette économie d’énergie, sur un laps de temps déterminé, permet une meilleure utilisation des organes. De plus, le fait de ne plus s’alimenter oblige le corps à trouver de nouvelles sources d’énergie et va finalement se tourner vers ses réserves afin d’y trouver les graisses, les protéines ainsi que les vitamines et les minéraux dont il a besoin pour maintenir le métabolisme de base. L’organisme va chercher tout ce qu’il peut utiliser sans se nuire.

Quel est l’objectif de cette pratique ?

Il existe différents types de jeûne, le jeûne hydrique où l’on consomme uniquement de l’eau, ou des jeûnes dits modifiés où l’on maintient une alimentation liquide à base de jus de fruit ou de légumes.

Le jeûne a longtemps fait partie de l’arsenal thérapeutique avant d’être complètement abandonné par la médecine moderne. En revanche, il est à nouveau proposé dans certains pays comme l’Allemagne et les pays de l’Est.

Pendant le jeûne, l’organisme puise dans ses réserves afin de subvenir aux besoins des organes vitaux et de les préserver. Il aurait un effet positif en libérant l’organisme des nombreuses toxines et des tissus lésés. Ensuite, cela permet à l’appareil digestif et à tous les organes de se reposer. Il réduit aussi le stress oxydatif que subissent les organes. Puis, il aurait une action évidente sur les maladies de peau, l’hypertension, les allergies, l’asthme ou encore sur d’autres maladies digestives.

Les effets du jeûne thérapeutique !

Pendant la période de privation de nourriture, le corps peut entièrement se consacrer à la régénération de son intérieur. En effet, les plaies cicatrisent plus vite en désintégrant les tissus endommagés et usés. C’est-à-dire, le corps va synthétiser de nouveaux tissus en remplaçant les tissus abîmés, c’est ainsi que le corps rajeunit.

En plus de la régénération des tissus, le jeûne thérapeutique permet de nettoyer les vaisseaux et les cellules. L’élimination des graisses, des toxines et des déchets chimiques est favorisée.

En conséquence, l’estomac et les intestins endommagés sont soulagés, la flore intestinale se développe, le cœur, le foie et les reins se restaurent, la qualité de la peau s’améliore en devenant plus saine, plus lumineuse et les rides s’estompent un peu. Ensuite, même l’esprit y gagne en s’éclaircissant et les capacités créatives, de mémorisation et de réflexions sont plus intenses. De plus, le corps se libère de ses dépendances comme le tabac, l’alcool et le café. Sans oublier que même la vision et l’ouïe s’améliorent.

Les différents types de jeûnes !

Il faut savoir que le minimum pour qu’un jeûne soit efficace est d’une durée de sept jours. Un jeûne d’une courte durée permet uniquement de reposer l’appareil digestif mais n’élimine pas les toxines.

Voici les trois jeûnes principaux :

  • Le jeûne de 7 jours : Le corps va nettoyer les tissus et réparer les problèmes les plus importants.

  • Le jeûne de 14 jours : Pendant la seconde semaine, l’autolyse commence. C’est-à-dire l’organisme élimine les déchets en profondeur et le corps commence à réparer les problèmes chroniques.

  • Le jeûne de 21 jours ou plus : Il est adapté lorsque la toxémie est généralisée à tout le corps.

Il existe aussi un jeûne hebdomadaire, c’est-à-dire un jour par semaine ou un jeûne saisonnier qui se pratique 3 jours par saison, mais à privilégier au printemps.

Le jeûne, est-ce dangereux!

C’est un phénomène normal que l’on retrouve fréquemment dans la nature chez les animaux par exemple en période de rut ou s’ils sont malades ou blessés. Ils ne mangent plus pour permettre à leur corps de se focaliser sur leur propre guérison plutôt que sur leur digestion. Partant de ce fait, ils guérissent plus vite.

Comment se passe le jeûne thérapeutique ?

Comment préparer son jeûne :

En pratique, le jeûne est simple ! Il suffit tout simplement de ne rien avaler hormis de l’eau. Il faut continuer à boire pour s’hydrater normalement. Avant d’arrêter de s’alimenter, il est préférable et important de préparer son jeûne en faisant ce qu’on appelle une descente alimentaire. C’est-à-dire, sept à huit jours avant le jeûne, il faut supprimer les féculents qu’on remplace par des légumes verts et des racines. Ensuite, six jours avant, on supprime les protéines animales, les œufs et les produits laitiers, il faut les remplacer par des noix. Puis, quatre jours avant, il faut supprimer cette fois-ci les légumes et les racines pour ne manger exclusivement que des légumes verts, des fruits et des noix. Et pour finir, deux jours avant, on ne manque que des fruits.

Pendant la période de jeûne :

Il faut boire normalement, de l’eau de source de préférence et il faut se reposer au maximum en évitant toute activité physique. Plusieurs signes montrent l’intensité de la régénération de votre organisme. En effet, la soif, la sécrétion des muqueuses, le pouls qui s’accélère, la température corporelle qui s’élève, l’haleine qui devient amère, la langue qui blanchit et le teint de la peau passe au jaune quand le foie se détoxifie ou en gris quand le corps élimine les déchets et redevient rose lorsque tout est terminé.

Après le jeûne :

Lorsque la période de jeûne est terminée, il faut réhabituer son système digestif à gérer la nourriture. Il faut savoir que les jours qui suivent, la détoxification continue à opérer. Il faut donc se réalimenter progressivement. Les deux ou trois premiers jours, il faut commencer par la consommation de jus de fruits frais, puis continuer avec des fruits frais. Ensuite, vous pouvez réintroduire des légumes verts crus, puis cuits. Puis, si vous supportez bien, vous pouvez manger à nouveau des protéines, des légumes farineux et des graisses végétales.

Quelle durée choisir ?

L’idéal pour les débutantes est de commencer par ce qu’on appelle un micro-jeûne. C’est-à-dire, commencer par avancer le repas du soir et reculer le petit déjeuner du lendemain matin. Ensuite, progressivement commencez augmentée d’une journée à sept jours. En effet, il faut vous habituer aux sensations et apprendre à jeûner correctement.

Et la faim dans tout ça ?

Pas de panique, vous n’aurez pas faim bizarrement. Effectivement, cela parait étrange, mais dès le second jour, la sensation de faim disparaît, contrairement à ce qu’on peut ressentir lors d’un régime.

Comment conserver les bénéfices du jeûne après ?

Pour garder ses bienfaits, il faut essayer de conserver une bonne hygiène de vie. Cela passe par une alimentation équilibrée et variée, mais aussi par la pratique de sport et éviter les toxines telles que le café, le tabac et l’alcool… Toutefois, notre vie moderne nous empêche d’avoir en permanence une hygiène parfaite, c’est pourquoi, vous pouvez jeûner annuellement.

Prudence quand même !

Toutefois, scientifiquement rien n’a été prouvé sur l’efficacité du jeûne thérapeutique sur l’homme. En effet, aucune étude n’a été publiée pour affirmer les bienfaits du jeûne, c’est pourquoi une prudence s’impose.

Il faut savoir que les maladies affectants les organes d’éliminations qui sont très sollicités par le jeûne comme le foie et les reins, sont des contre-indications à cette pratique. De plus, le diabète, la tuberculose, problèmes cardiaques, les troubles alimentaires, la grossesse et l’allaitement… sont aussi des contre-indications à cause de la carence nutritionnelle que procure le jeûne thérapeutique.

Avant de sauter le pas, il faut consulter un médecin pour une supervision médicale et il est utile de rendre visite à un spécialiste du jeûne avant de l’entreprendre.

Pour le petit mot de la fin, chacun est unique et ce qui fonctionne sur l’un ne marchera pas forcément pour vous !

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