« Allez, c’est parti pour un régime ! Je veux voir la perte de poids très rapidement, surtout que c’est bientôt l’été ! » Ce genre de réflexion personnelle vous parle ? Se restreindre au maximum pour obtenir un résultat effectif ! Autrement dit, avoir toutes les chances de se diriger vers « l’effet yoyo » !
Pourquoi tant de précipitation vers « la minceur » ? Et pour plaire à qui ? A la société ou à soi-même ? Nous sommes souvent prêtes à nous plier en quatre car nous ne sommes pas assez patientes ! Pour une fois, prenons notre temps ! Du moins, essayons puisque la précipitation dans un régime nous a rarement été favorable. Notre envie de mincir immédiate conduit souvent à cet effet de va-et-vient, vous savez ? L’insupportable « effet yoyo » ! Cet ascenseur émotionnel qui nous renvoie une image ultra positive de nous-même dans le miroir, après avoir mangé une pomme tous les jours pendant une semaine, suivi de ce « rebasculement » vers des produits hypercaloriques et cette reprise de poids encore plus saillante. Cette mauvaise conscience d’avoir osé remanger du pain, des pâtes ou du chocolat avec beaucoup plus d’entrain qu’à l’habitude !
On s’en veut mais après une restriction alimentaire non adaptée, c’est normal mesdames ! Rassurez-vous ! Ce n’est pas un échec mais plutôt une mauvaise manière de concevoir un régime. La restriction alimentaire trop importante et immédiate par rapport à votre consommation habituelle n’est pas l’idée du siècle, mais on l’a pourtant toutes eu !
« L’effet yoyo », c’est quoi ?
Et cinq kilos en plus, et cinq kilos en moins ! Pour faire simple, voilà ce qu’est « l’effet yoyo ». Des prises et des pertes de poids constantes et un cercle vicieux dont on ne sait comment sortir.
« C’est un phénomène que les gensne peuvent pas contrôler. On s’est rendu compte dans les années 80 que lorsqu’on maigrissait, on regrossissait avec une nouvelle génération de cellules sous la peau : les cellules de graisses plus ou moins grosses. Les petites cellules sont plus difficiles, dans le cadre d’un amaigrissement, et beaucoup plus faciles pour la prise de poids. Voilà pour ce qui est de l’effet métabolique. Ensuite, la cascade de régimes, que font certain(e)s, créent des états de frustration très violents. Une fois le régime arrêté, les pulsions alimentaires sont énormes. C’était le cas, il y a 4-5 ans avec les régimes hyper protéinés et difficile à réaliser. A la fin de la période de régime, l’amplitude des désirs de sucres était telle que la reprise de poids était beaucoup plus rapide que ce qui est envisagé avec des régimes équilibrés », explique le nutritionniste Jean-Michel Cohen.
L’effet yoyo est donc la résultante de deux paramètres : le premier psychologique et le second physiologique. Il peut intervenir aussi en post grossesse et après les prises de médicaments, particulièrement les hormones femelles (ex : œstrogènes…).
Comment lutter contre « l’effet yoyo » ?
Tout simplement en évitant les régimes trop difficiles et non adaptés à notre façon de vivre. Etre pragmatique et ne pas se voiler la face un temps à courir après des kilos, qui reviendront peut-être double au moindre « gros craquage ».
« En réalité, un bon régime est un régime où les gens n’ont pas faim, ou presque pas, avec des doses de plaisir dans l’alimentation. On obtient une réduction de poids à une cadence modérée essentiellement sur la graisse et pas sur l’eau ! Un régime reste forcément une réduction calorique qu’on le veuille ou non. L’habileté, c’est de nicher dans la réduction calorique les aliments les plus intéressants. On peut remplacer un repas pas un Big Mac. La problématique c’est d’apprendre aux gens à ne y associer un soda et des frites par exemple.
Avec l’aide des nouvelles technologies, on arrive à faire de interrogatoires alimentaires assez poussés. L’intelligence artificielle nous conduit à des formules de régimes adaptés à la situation des gens. Avec mon site de coaching, on arrive à dessiner presque 250 profils alimentaires différents, c’est énorme. Une façon de faire en sorte que les gens se retrouvent à l’intérieur du régime, pas qu’on les force à en faire un qui le leur ressemble pas du tout », précise Jean-Michel Cohen.
Un régime qui marche ?
Il faut miser sur un régime évolutif pour perdre progressivement, sans trop de privation et avoir de meilleurs résultats dans le temps.
« Un régime doit évoluer. Traditionnellement, on commence avec des régimes compris entre 1400 et 1600 calories par jour. Il s’agit d’une moyenne pour une femme de 40 ans modérément active et qui n’a pas de problème de santé particulier. Ensuite, au fur-et-à mesure de laperte de poids, on abaisse le régime par tranche de 900 calories sur 48h. Le régime doit évoluer dans le temps avec la perte de poids. On ne peut pas garder le même régime du début à la fin sinon il y aura des paliers », ajoute Jean-Michel Cohen.
Prendre ses kilos en patience donc avec un objectif atteignable et étalé dans le temps vous rendra d’autant plus fière que légère !
Vous pouvez suivre Jean-Michel Cohen via son site de coaching : savoir-maigrir.aujourdhui.com
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